L’architecture raconte l’histoire d’un lieu et influence nos corps et esprits. Animée par l’image, elle dépasse la matière pour devenir mémoire, émotion, reconnaissance. À travers la lumière, la texture et la forme, elle tisse un lien invisible entre l’être et l’espace, ancrant dans le bâti les reflets d’une culture, les traces d’un élément préexistant, les promesses d’une appartenance.

Conçu pour le village de Kuujjuaq, au Nunavik, et pour sa population de jeunes en pleine expansion, ce projet de maison des jeunes aspire à devenir un lieu sûr et rassembleur, pensé à l’échelle humaine et en harmonie avec le territoire. Ancré dans la culture Inuit, cet essai (projet) cherche à explorer une possible image Inuit, renouant avec une mémoire vivante. Inspiré du tupiq, la tente traditionnelle, il explore comment l’architecture peut devenir un écho tangible d’un objet culturel, porteur d’appartenance et de continuité.

À travers une démarche sensible, nourrie de croquis esquissés à la main et d’une lecture poétique et technique du tupiq, le projet revendique une création à échelle humaine, fidèle au savoir-faire artisanal inuit, tout en intégrant la réalité contemporaine de leur mode de vie, entre héritage culturel et ouverture à la nouveauté. Située au cœur du village, à proximité des services et du parc, la maison des jeunes porte la mission de nourrir la créativité et l’épanouissement des jeunes. Elle offre des espaces ludiques, flexibles, sensoriels et poétiques, pensés pour inspirer la création, et tisse une connexion authentique au lieu grâce à l’emploi de matériaux naturels et vernaculaires.