


Simon Morel
Unité 9
Supervisé par Jérôme Lapierre
THE GRID
Manifeste d’une architecture utopique de médiation des frature socio-spatiales
E(P)
The GRID est une infrastructure de la réappropriation collective. Transgressant les logiques de contrôle, de privatisation et de séparation, elle investit ce territoire exclusif afin d’outrepasser les fractures socio-spatiales et de réinventer la ville contemporaine de manière inclusive.
THE GRID s’inscrit dans le même esprit que l’utopie architecturale contemporaine « THE LINE », hautement médiatisée, proposant un monolithe-miroir de 170 km de long sillonnant le désert du Nord-Ouest de l’Arabie saoudite dans le but d’abriter une ville verticale privatisée hyper-contemporaine. Ce projet est actuellement en cours de construction. Cependant, la réalisation de cette infrastructure d’envergure nécessite l’apport massif de travailleurs. Ceux-ci, principalement venus de pays voisins, sont logés dans des camps de travail, révélant ainsi la fracture socio-spatiale entre deux mondes : celui des riches, confinés dans ce monolithe de miroir, et celui des travailleurs, confinés dans des camps de travail aux marges de la ville qu’ils érigent.
Porté par un architecte-médiateur, THE GRID propose un nouveau modèle d’habitation qui saura accueillir les quelque 100 000 individus constituant la population des camps de travailleurs et de leurs familles. Il intègre également les infrastructures logistiques et les systèmes nourriciers nécessaires au bon fonctionnement de la communauté, tout en permettant de bonifier et d’irradier son impact au-delà de ses limites immédiates. Au-delà de cette réorganisation, THE GRID spécule sur l’intégration des espaces publics et l’articulation de la scénographie urbaine à travers la fusion des espaces publics, résidentiels, nourriciers et productifs, visant à créer un environnement de mixité. Ce geste vise donc à générer des espaces communs permettant de façonner un cadre où les interactions sociales du quotidien sont favorisées par une articulation fluide de la scénographie urbaine et de l'usage de ces espaces.
THE GRID s’étend alors, non plus comme une ligne exclusive, mais comme une trame habitée, rassemblant les polarités éclatées du territoire.