


Marie-Gabrielle Poulin
Unité 4
Supervisé par Erick Rivard
La Couture
Une ferme-école publique pour la reconnexion ville-campagne en contexte d'interface agri-urbaine
E(P)
La Couture invite à repenser les frontières entre ville et campagne à travers un projet sensible et novateur. Face à l’étalement urbain et la disparition des terres agricoles, ce projet imagine un lieu de rencontre entre communautés urbaines et rurales tout en protégeant de façon permanente les sols fertiles.
Ce geste linéaire, ponctué de légères interventions construites, instaure ainsi une limite claire et pérenne. Autrefois, simples séparations fonctionnelles entre ville périurbaine hétérogène et campagne morcelée, les limites deviennent des lieux de transition singuliers et vivants, bénéfiques à la fois au monde urbain et au monde rural.
Telle une grande couture, une nouvelle ferme-école publique se déploie sur le site et reconnecte ville et campagne. Elle propose une vision poétique et dynamique inspirée entre autres des travaux de Lynch, Clément et Secchi & Viganò. Elle assure une relève agricole, essentielle à l’indépendance et à la sécurité alimentaire, elle valorise l’agriculture, la biodiversité et l’éducation, créant ainsi un paysage riche d’interactions humaines et naturelles.
À la fois couture urbaine à l’identité unique, lieu de porosité, espace vert et refuge, la ferme-école s’insère délicatement dans son contexte local, protégeant les terres fertiles et offrant aux habitants un cadre de vie apaisant, de qualité et riche de découvertes. À travers un parcours accessible en bois qui traverse le site, le visiteur est exposé à l’agriculture bio-intensive, une agriculture sans machinerie qui mise sur la santé du sol et son écosystème complexe et fragile. À travers les différents champs et bâtiments, le visiteur est sensibilisé à l’importance des métiers agricoles et des aliments frais et sains dans nos vies quotidiennes. Le parcours se poursuit ensuite sur une passerelle aérienne qui assure la connexion des champs au Nord et au Sud de l’autoroute Transcanadienne, puis se conclut à l’observatoire, qui offre des vues sur le paysage agricole lévisien.