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Folies passagères
Gabrielle Champagne

Unité 6

Supervisé par Julien Beauchamp-Roy

Folies passagères

Réflexions spatiales et sensorielles sur les centres de soins en psychiatrie

E(P)

Folies passagères explore les liens sensibles entre espace, soin et perception sociale de la folie. Cet essai(projet) s’inscrit dans une réflexion critique sur l’histoire psychiatrique et ses héritages encore palpables dans l’architecture contemporaine. Trop longtemps, les lieux dédiés à la santé mentale ont été pensés pour contenir, invisibiliser, marginaliser. Ils portaient dans leurs murs les stigmates d’une époque où la différence effrayait, et où le fou devenait objet à gérer plutôt qu’individu à accompagner.

Refusant cet héritage, l’essai(projet) propose de revisiter les lieux du soin en santé mentale. De concevoir des espaces où l’on ne corrige pas, mais où l’on accompagne. Des lieux à échelle humaine et sensibles, capables d’accueillir la diversité des états et de soutenir les passages fragiles. L’architecture devient alors seuil, refuge et espace d’apaisement.

Ce centre de soins s’organise autour d’une cour intérieure végétale, un jardin secret où le temps ralentit. Ici, la nature entre comme alliée, douce et discrète, offrant des respirations au cœur du bâti.

Le lieu refuse les corridors et les cloisonnements rigides. Il privilégie une circulation fluide et intuitive, des espaces où l’on se croise sans contrainte, où l’on choisit son rythme. Des espaces sensoriels sont parsemés au travers du parcours de l’usager, complémentaires aux activités du centre. Ces refuges permettent à chacun de se retirer pour renouer avec ses sens et ses émotions.

Chaque espace invite à habiter autrement. À réapprendre à écouter ce qui passe, ce qui vacille et ce qui renaît. Folies passagères défend ainsi l’idée que la folie n’est pas un écart à corriger, mais une traversée humaine, une manière parmi d’autres d’habiter le monde. Et que l’architecture, elle aussi, peut devenir passage.

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