Raviver un passé oublié
La mise en valeur de la ruine du moulin du Petit-Sault de l’Isle-Verte
E(P)
L’Isle-verte, au cœur du Bas St-Laurent. Un moulin bicentenaire à l’embouchure de la rivière du Petit-Sault. Un bâtiment délabré, enveloppé par la faune riche de son contexte. Classé patrimonial dès son abandon dans les années 60, force est de constater son actuel état de ruine. En 2024, le plus vieux moulin du Bas St-Laurent semble condamné à disparaitre. Comment raviver une ruine ? Comment intervenir sur une architecture dont la perte fait maintenant partie de son identité ?
La mémoire
Mettre en valeur la ruine. Transformer le symbole de perte en symbole de mémoire. Créer un parcours qui traverse la ruine, survole ses murs effondrés et qui escalade le relief. Évoquer le passé à l’aide d’un fantôme. Rappeler sa fonction de moulin et l’emplacement de sa roue, à l’aide d’un canal. Raconter son histoire avec un premier pavillon de bois. Un accueil, un cube enveloppé des murs de la ruine. Une approche en retraits, en survoles et en silences.
L’histoire
Raconter, montrer, encadrer l’histoire du moulin et de son contexte. Un pavillon de bois et de verre. Horizontal, rythmé, survolant le parcours. Un support pour exposer, expliquer. Un espace pour se poser et admirer la ruine.
Le territoire
Le contexte du moulin est défini par sa son rapport à l’agriculture, les rivières, les battures, le fleuve et l’Isle-Verte. C’est ce que cherche à mettre en valeur le troisième pavillon. Son bassin, ses cadres, sa symétrie. Tunnel vers la rivière, vers la chute. La raison d’être du moulin, sa source d’énergie. Un escalier, un miroir vers le ciel, une forêt. Un cadre sur le paysage. Transcendance.