Les pensines des terrains vagues
L’univers parallèle des lieux en translation
PFE
Comme un étranger dans sa ville, l’habitant perçoit les espaces non dominés comme le reflet de sa propre insécurité de sa déambulation vague au travers d’espaces sans limites qui constituent à la fois une expression physique de sa crainte et de son insécurité et l’attente de l’autre, de l’alternative, de l’utopique, de l’avenir. Les pensines* des terrains vagues dévoilent des chemins inexplorés, inconnus et en constante évolution, générés par l’extraction et la manipulation de la mémoire numérique issue de la déambulation dans ces lieux abandonnés. Les effets résiduels produits par la translation de modèles 3D entre la réalité numérique et la réalité physique prennent une place importante comme co-concepteur dans le projet. Au lieu de réduire au maximum l’écart entre les différents modèles du projet, une grande place est réservée aux imperfections et aux moments imprévus, afin de réinsuffler un peu de magie dans l’environnement du quotidien.
Ce processus se divise en trois grandes translations : de l'environnement physique aux nuages de points, à l'aide de vidéos captées par le stalker et traduites par photogrammétrie ; des nuages de points à la surface, par le biais de la classification des points selon leur densité d'information ; et de la surface à l'impression physique, grâce à l'impression 3D en argile. Ainsi, ce processus forme une boucle itérative de conception de projet pouvant se réitérer indéfiniment. L'objectif est de saisir ces translations pour créer des espaces uniques en perpétuelle transformation, façonnés par une mémoire collective, à l'image des terrains vagues.
* réceptacle permettant d'entreposer ses souvenirs et de les consulter ultérieurement, de sorte que vous pouvez aller dans votre mémoire et revivre des choses que vous n’aviez pas remarquées. Source: Rowling, J. K., author. (2002). Harry Potter and the goblet of fire. New York :Scholastic.